La cavalcade d'Ayma Riondet

Espace Le Bois aux Dames (Samoëns, France)
jeudi 2 juin 2011 à 20h30
vendredi 3 juin 2011 à 20h30
dimanche 5 juin 2011 à 18h00

 

Théâtre musical en création

d'après des faits historiques et un récit légendaire de Samoëns (Haute-Savoie).

 

Documentation historique de Mickaël Meynet

Livret de Colette Gérôme

Musiques rassemblées par Jean-Marie Curti

 

Création collective des habitants de Samoëns.

200 septimontains en scène pour un grand spectacle gratuit.

 

Ayma Riondet

Cadre historique

A la fin du XVIIème siècle, la vie de Samoëns fut troublée par une affaire fondée sur des rumeurs dont les conséquences furent dramatiques. C’était une affaire de sorcellerie et l’accusée s’appelait Ayma Riondet. Son fils Joseph fut lui aussi entraîné dans la suite des événements tragiques généralement liés à cette sorte d’accusation.

Les faits se déroulèrent entre 1682 et 1684, ce qui correspond à l’année de son procès, sa condamnation au bannissement, son retour dans le duché dont elle fut chassée puis un nouveau retour qui la mène à mendier à Samoëns. Dans une ultime poursuite, elle est rejointe par les forces de l’ordre et blessée. Elle décède pendant son transfert à Chambéry. Son fils est condamné aux galères.

 

La cavalcade d’Ayma Riondet

Première partie

Le mercredi 22 mars 1684, le marché se déroule normalement avec les différents bancs. Depuis quelques années, le climat est un peu plus clément et ce jour-là s’annonce sous les meilleurs auspices. Clients et commerçants profitent des premiers rayons du soleil qui réchauffent la place du gros Tilleul (il a 249 ans déjà !). Personne ne fait attention aux deux mendiants qui arrivent à la suite d’un colporteur. Ils passent de groupe en groupe et se font rejeter, s’attardent devant le cabaret ce qui provoque la colère du tavernier qui, avant de les chasser veut savoir à qui est cette Ayma Riondet et son fils. Colère de la population. Ils s’enfuient sous les injures et les accusations issues de la rumeur.

Le seigneur Bardy, sortant d’un office chanté par les chanoines, rétablit le calme en annonçant qu’il organise une « battue » pour retrouver la sorcière et son fils.

Deuxième partie

Toujours accompagnée de son fils, Ayma Riondet s’est enfuie en direction des Grands Bois, en faisant le détour par le Chevreret. Elle s’arrête le long du Clévieu pour manger du pain rassis et boire l’eau du torrent. Elle se désespère. La terribleépreuve qu’elle vit depuis deux ans ne finira-t-elle jamais? Elle revit avec son fils le procès, la torture et le jugement. Plutôt mourir que revivre les terribles souffrances de la question et l’affront d’une condamnation injuste. Tandis qu’elle se lamente, des êtres mystérieux l’entourent. Les fées de la combe aux fées sont descendues au bord du Clévieu pour faire la lessive de printemps, elles s’arrêtent pour l’écouter et la consoler. La Vouivre des fontaines, dont Joseph convoite l’escarboucle qui brille entre ses yeux, s’approche d’Ayma et de son fils, elle leur propose de gagner un lieu secret, les guide dans les Grands Bois alors que la nuit tombe puis leur trouve un abri dans la combe de Barme. Ayma et Joseph commencent à croire qu’ils pourront être sauvés quand l’ombre de l’izé et son cri leur font perdre tout espoir. Au loin monte la rumeur de la troupe envoyée par le seigneur Bardy.

Troisième partie

Dans le château de la tour, le châtelain attend d'une part le retour des hommes qui ramènent dans un char Ayma blessée et son fils ligoté, d’autre part les hommes du duc de Savoie qui doivent arriver pour prendre en charge la sorcière et son fils, afin de les emmener à Chambéry pour les juger une deuxième fois. Il rassure les habitants du bourg: Samoëns sera à tout jamais débarrassé de la sorcière et délivré de ses sortilèges. Satan ne hantera plus les lieux à l’écart. Les soldats du duc arrivent les premiers et paradent, pour tranquilliser la population. Viennent ensuite les hommes de Bardy tirant la charrette où Ayma agonise. A nouveau la foule se déchaîne et invective la femme, énumérant les accusations les plus affreuses. Les hommes d’armes installent Ayma dans une cage et attache Joseph au cheval du sergent. Les fées viennent dire adieu à Ayma, elles l’aident à se redresser pour qu’elle s’adresse une dernière fois aux Septimontains. Elle leur prédit un avenir funeste en punition de l’injustice qu’ils ont commise.

Colette Gérôme, septembre 2010

 

 

Documents à télécharger:

Affiche (PDF, 600 kB)

Dossier de présentation (PDF, 730 kB)